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Bibliographie très succincte sur les Juifs du Maroc
Préambule :
En plus des vingt cinq dernières années, l’abondance et la variété des publications sur les Juifs du Maroc sont frappantes, de même qu’est patent l’intérêt des spécialistes en sciences sociales et humaines pour cette composante de la population et de la nation marocaine, depuis la préhistoire jusqu’à notre époque. En effet, plus de 2 colloques par an se sont déroulés avec d’importantes communications et publications. A titre d’exemple, plus de 1 000 nouveaux titres supplémentaires de livres, de thèses de doctorats et d’articles scientifiques ont été recensées depuis les années 1978.
Cet inventaire s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire bimillénaire des Juifs du Maroc. Dans quelques années, la moisson de travaux originaux, enracinés dans ces sources marocaines, sera riche et fera sans doute évoluer le regard et les opinions portés sur les communautés juives marocaines, généralement fondées sur des publications d’auteurs non marocains. Ces travaux seront alors recensés dans ce qui sera la mise à jour périodique du présent ouvrage.
ABITBOL Michel. Les Juifs d’Afrique du Nord sous Vichy. Paris, Ed. G.P. Maisonneuve et Larose, Impr. Lienhart, Collection ” Judaïsme en Terre d’Islam ” dirigée par Haïm Zafrani, 1983, 220 p.- Histoire – Ethnologie.Couv. ill, Bibliogr : pp. 200-205, Index.
Premier ouvrage global sur la politique Juive de Vichy au Maghreb entre 1940-1943. Egalement paru en Hébreu sous le titre “Yahadut Tsefon-Afrikah ha-yom, 1981, Ha-Universitah ha-‘Ivrit bi-Yerushalayim.Le présent ouvrage se propose d’étudier la politique antijuive de l’Etat Français sous Vichy (ses précédents, son application et ses effets), et met l’accent sur la vague antisémite qui a suivi en Afrique du Nord dans les années quarante, faisant subir aux Juifs Maghrébins l’une des tragédies les plus sanglantes de leur histoire.
ABITBOL Michel. Les Commerçants du Roi, “Tujjar Al-Sultan”. Une élite économique Judéo-Marocaine au XIX° Siècle. Paris, Ed. G.P. Maisonneuve et Larose, 1998, 270 p.
Histoire . Couv. ill. L’ouvrage est basée sur une une collection d’archives privés constituée de dahirs et de lettres échangées entre tous les hauts dignitaires politiques du Maroc au 19° Siècle. Ceci, à propos des Corcos, famille Juive Marocaine installée à Essaouira / Mogador à la demande de Abderrahman Ben Hisham, et qui a joué un rôle de premier plan dans la vie économique du Royaume.
AMESKANE Mohamed. “30 Refrains de la Mémoire – Tubes de la variété marocaine”. Conception et réalisation: Graphely – Impression: Imprimerie Toumi.Salé,mars 2009 – Dépôt légal: 2009 MO 1025 – isbn: 978-9954-432-76-0
Les textes réunies dans ce livre me sont inspirés au cours de la préparation et de la réalisation de l émission «Filbali oughniyatoun», série documentaire diffusée par Al Oula, la première chaîne de télévision marocaine. Publiés sur les colonnes de l hebdomadaire La Gazette du Maroc, ils racontent la genèse de de la chanson marocaine moderne. Une manière ludique et modeste de participer à l écriture de l histoire d une part intégrante de notre imaginaire collectif. Mohamed Ameskane.
Témoignage du regretté Jacques Berdugo sur Si Mohamed Fouiteh.
AMESKANE Mohamed. “Chansons Maghrébines – Une mémoire commune”.
Mohamed Ameskane : «Chansons maghrébines, une mémoire commune» est sorti après «30 refrains de la mémoire, tubes de la variété marocaine». Après l’hommage rendu aux artistes marocains, je voulais continuer avec les Algériens, Tunisiens, Mauritaniens et Libyens. Les deux livres ont été publiés dans le cadre du Festival Awtar, Printemps culturel du Haouz, où des dizaines de tubes marocains et maghrébins ont été revisités par une pléiade de jeunes filles et garçons aux voix prometteuses. De Benguerir, de l’arrière-pays, en compagnie de Mohamed Ennaji, on a voulu transmettre un message ou plutôt mettre en évidence une réalité historique.
Mohamed Ameskane est natif de Marrakech. Après des études en sociologie et histoire de l’art en France,
il embrasse une carrière de journaliste dès 1990 au Libéral, à la Gazette du Tourisme, au Matin du Sahara, à la Gazette du Maroc et, actuellement, à Challenge. Auteur de deux livres sur les chansons marocaines et maghrébines, Mohamed Ameskane est coréalisateur de la série documentaire «Filbali oughniyatoun».
AMIAR Jamal. “Le Maroc, Israël et les Juifs marocains” – Prix :220 Dhs – ISBN978-2-36802-019-7
Dans cet essai, Jamal Amiar retrace l’histoire des relations maroco-israéliennes, restées “très discrètes pendant six décennies”, et analyse les interactions entre les deux pays et les Juifs marocains sur les plans culturel, politique, diplomatique, économique et religieux.
Scindé en 21 parties, l’ouvrage de 342 pages met en lumière la façon avec laquelle “deux États et une communauté juive, marocaine et israélienne d’origine marocaine, ont réussi à pleinement se saisir de leurs atouts et à gérer ensemble leur coopération et leurs intérêts” sur cette longue période de six décennies
ARAMA Maurice. “Maroc – Le Royaume des Peintres”. Format : 24 x 30 cm – Nombre de pages : 360 – Relié́ sous jaquette – Plus de 400 illustrations en couleurs – Prix : 49 Euros – ISBN : 978-2-35270-252-8.
Après un historique de la peinture dans le royaume chérifien depuis la fin du XVIII e siècle jusqu’à l’indépendance du pays, s’étant attaché à ses relations avec les grands courants de l’art occidental, Maurice Arama propose le dictionnaire de tous les peintres qui ont séjourné et qui ont peint au Maroc, Pendant près de deux siècles, une prodigieuse cohorte de peintre a traqué la pluralité des facettes marocaines :
Delacroix, Dehodencq, Matisse, Marquet, Camoin, Clairin, Van Dongen, Marcelle Ackein, Francis Bacon, Balthus, Nicolas de Staël, Limouse, Edy Legrand, Majorelle, Raoul Dufy, Bezombes, Sureda, Tapiro Baro, Lameyers, Fortuny…
Aux côtés de ces grands noms de la peinture européenne, figurent une multitude d’autres peintres talentueux dont les œuvres font le bonheur des amateurs et des collectionneurs. Plus de 500 peintres donnent lieu à une notice, presque toujours illustrée.
Maroc. Le Royaume des peintres est à la fois un ouvrage de référence, le plus complet à ce jour, recensant les artistes qui ont donné à voir le Maroc, et un livre d’art, somptueusement illustré, avec une multitude de documents inédits.
Maurice Arama, historien d’art né à Meknès, ancien directeur de l’École des beaux-arts de Casablanca, est un spécialiste reconnu de Delacroix, pour son œuvre marocaine, et de la peinture orientaliste. Trois titres ont déjà été publiés par les éditions Non Lieu : Delacroix, le voyage initiatique, Maroc, Andalousie, Algérie (épuisé), Eugène Delacroix. Le cri d’Alger et Eugène Delacroix. Les heures juives.
ASSARAF Robert. Mohamed V et les Juifs du Maroc à l’époque de Vichy. Paris, Ed. Plon, Impr. Firmin-Didot, 1997, 280 p, Préface de Michel Abitbol .- Histoire – Droit .Bibliogr : pp. 269-272, Index.
L’auteur, Juif Marocain de vieille souche de Rabat, témoigne ici de l’attachement de la Communauté Juive du Maroc au Roi Mohamed V pour laquelle il est une figure de légende. Cet amour fidèlement gardé par la Communauté Juive d’origine Marocaine à travers les quatre coins du monde était né dans des circonstances dramatiques avec l’application aux Juifs du Maroc des lois d’exception du gouvernement de Vichy. Le Sultan, qui a toujours manifesté sa sincère bienveillance à l’égard des Juifs du Maroc, considérés comme sujets protégés de Sa Majesté, a dû poser sa signature, malgré sa volonté et sous la contrainte, sur les textes racistes du même gouvernement. L’auteur nous apprend qu’à maintes reprises durant cette sombre période, le Sultan a exprimé à cette Communauté sa sympathie et son assurance qu’il la défendrait et empêcherait toute atteinte à leurs biens et personnes. Avec l’indépendance, le Judaïsme Marocain était partagé entre deux tendances : émigrer ou s’intégrer dans le Maroc indépendant. Robert Assaraf a choisi de défendre cette dernière tendance. Il a d’ailleurs occupé d’importantes et hautes fonctions dans l’Administration Marocaine, et contribué par ses activités économiques privées à l’essor économique du pays. Malgré la sollicitude du Roi, après l’Indépendance, à l’égard des Juifs, ceux-ci ont préféré partir,pour des raisons d’ordre idéologique et religieux d’une part, et d’aspiration à la liberté dans l’Etat d’Israël. Livre très bien documenté, témoigne de reconnaissance à un peuple, à un pays et à un roi.
AYOUN Richard « Les Tétouanais à Oran d’après des souvenirs de famille », Mosaïques de notre mémoire, les Judéo-Espagnols du Maroc, Paris, Centre d’Études Don Isaac Abravanel, U.I.S.F., 1982, 274 p., pp. 195-218
Préface d’André AZOULAY, Conseiller du Roi du Maroc. Juillet 1998 à l’ouvrage de KENBIB Mohammed « Juifs et Musulmans au Maroc : 1859-1948. Contribution à l’Histoire des Relations Inter – Communautaires en Terre d’Islam »
” La Communauté Juive marocaine aura finalement survécu à plusieurs séismes majeurs au cours du siècle qui se termine. Le choc culturel et social né du Protectorat, la dégradation des relations judéo – musulmanes après la création de l’Etat d’Israël et enfin et pour beaucoup, la rupture avec l’espace original du fait d’une émigration massive n’auront pas suffi en effet, à dissuader près d’un million de Juifs dans le monde de continuer à se référer à leurs racines marocaines. La profondeur de l’enracinement plus que bimillénaire de cette communauté, son poids démographique et sa contribution historique au patrimoine national explique largement cette résistance et cette permanence du judaïsme marocain.
Cela est particulièrement réconfortant et prometteur, mais le futur sera aussi déterminé par la rigueur que nous saurons attacher à l’écriture et à la lecture de cette exceptionnelle destinée. Car en effet, les travaux traitant de l’histoire comme du vécu contemporain de la Communauté juive marocaine, ont connu ces dernières années une évolution paradoxale. Nous sommes passés successivement de l’occultation au folklore et de la nostalgie à l’exploitation parfois abusive d’un thème devenu à la mode (…).
Les travaux de Mohammed Kenbib sur les relations judéo – musulmanes au Maroc à l’époque contemporaine s’inscrivent quant à eux dans un cadre strictement universitaire. Ils se fondent sur la rigueur et les normes scientifiques. L’auteur leur a consacré près de vingt ans de recherches dans les fonds d’archives au Maroc, en France, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis.
Ses investigations ont été couronnées par la soutenance d’une thèse de doctorat d’Etat à l’Université Paris I -Sorbonne en 1992. Ainsi qu’en témoignent des spécialistes de renommée internationale appartenant aux universités européennes et américaines les plus prestigieuses, son approche, qui se veut globale, est d’une extrême rigueur et ne relève pas d’un parti pris affiché si ce n’est celui de comprendre et de faire comprendre (…) le vécu du Judaïsme marocain entre 1859 et 1948 et l’évolution des relations judéo – musulmanes pendant cette période font partie tout à la fois des pages les plus riches du livre d’histoire du Maroc et celui de ma communauté.
Mais ces pages relatent aussi ces années d’ombre et d’ambiguité où le non-dit et un discours jusqu’à présent largement exogène ont imposé une lecture parfois contrastée ou suspecte des évènements et de l’action des hommes pendant cette période.Plus d’un siècle après, il est temps de remettre notre mémoire en ordre. Mohammed Kenbib y contribue de façon magistrale en tordant le cou à quelques idées reçues à partir desquelles on a, par exemple, trop souvent amalgamé ou identifié le phénomène dit des “Protections” ou des “naturalisations” à la seule communauté juive.
A partir de ces idées on a aussi largement occulté le dessein extérieur européen qui, dans une démarche qui ne doit rien à l’improvisation, a installé une logique et une hiérarchie des valeurs et des identités qui avait in fine pour objectif de pénétrer et de contrôler les instances de décision et d’arbitrage de l’Etat marocain, tout en jouant au passage du clivage religieux entre Juifs et Musulmans. Avec méthode, rigueur et précision, Mohammed Kenbib analyse un à un les chapitres les plus complexes de cette partie déterminante de notre Histoire moderne. Du régime des capitulations à celui des protections, et des protections au Protectorat, nous y voyons désormais plus clair. Et il est remarquable, concernant l’histoire de la communauté juive précisément que ce soit un chercheur musulman qui, rompant avec l’approche dogmatique ayant généralement caractérisé les écrits relatifs aux juifs du Maroc, contribue à rétablir les faits et à les analyser de manière méthodique.
Ce travail a fait l’objet d’un ouvrage d’abord publié en français et ayant pour cadre chronologique la période allant de la guerre hispano-marocaine de 1859-1860 à 1948.L’ouvrage qui nous intéresse aujourd’hui est publié en arabe et il faut en souligner le symbole. Il fait une analyse exhaustive des facteurs tant internes qu’externes qui ont infléchi l’évolution des relations entre Juifs et Musulmans au Maroc entre 1912 et 1948.
Dans le cadre général des mutations économiques, sociales et culturelles crées par le Protectorat et la division du pays en trois grandes zones (française, espagnole et internationale), sont ainsi étudiées les retombées sur le plan intercommunautaire de la “politique indigène” adoptée par le général Lyautey et ses successeurs, les “répercussions marocaines” des bouleversements survenus sur la scène européenne à partir de 1933, l’onde de choc des évènements du Moyen-Orient, et la tourmente dans laquelle le monde a été plongé entre 1939 et 1945 (…). Juifs et Musulmans ont été pendant cette période les acteurs solidaires et efficaces de l’ouverture du Maroc sur l’Europe en particulier et de l’insertion du Royaume dans les grands courants géopolitiques et commerciaux.
Le Maroc avait l’ambition d’être un acteur à part entière dans la communauté des nations. Cela est particulièrement vrai si l’on pense au rôle de notre flotte sur les grandes routes commerciales, ou à la créativité du Makhzen, avec la fondation d’Essaouira en 1765, dotée d’un statut qui se révèlera être bien avant l’heure celui d’une zone financière et commerciale “off shore”. Approche visionnaire de Sidi Mohamed ben Abdallah, un Sultan en avance sur son temps et démonstration éloquente de la richesse et de l’expertise des hommes et des femmes qui, depuis Mogador, allaient partir, avec succès, à la conquête de marchés lointains et donner au rayonnement diplomatique du Royaume un éclat qui a fait date. A cet égard, le travail de Mohammed Kenbib reste d’une étonnante modernité, qu’il s’agisse du débat encore très actuel autour du rôle central de l’Etat, garant de la souveraineté et de la cohésion nationales, ou des atouts et des risques inhérents à une stratégie d’ouverture volontariste vers le reste du monde. Les enseignements qu’il nous livre à partir de sa lecture de cette époque restent ainsi d’une qualité jamais encore démentie. »
BEN JELLOUN Tahar. ” Symbiose . Quand Juifs et Musulmans chantaient en semble : Pendant des Siècles, Juifs et Musulmans du Maroc ont dit les mêmes poèmes, chanté les mêmes chants. Paris, Le Monde du Dimanche, 1980, 1 feuillet – Science Religieuse – Histoire – Art/Poésie. Haïm Zafrani a receuilli ces témoignages (avec Edmond Amran El Maleh). Voir également cet article In.: Zafrani
BENSIMON-DONATH Doris. Immigrants d’Afrique du Nord en Israël. Evolution et Adaptation Paris, Editions Anthropos . Publié avec le concours du C.N.R.S., Doctorat d’Etat soutenu en 1969 sous la Direction de Raymond Aron, 1970 (Introduction en Décembre 1967), 615 p, biblio, tabl .Immigration – Intégration – Absorption .Bibliogr : pp. 535-546 et lexique : pp. 547-550.
” (…) La fraction du judaïsme nord-africain immigrée en Israël présente à la fois des caractéristiques de sous-développement et un certain attachement aux traditions du passé. De plus les juifs maghrébins sont des anciens colonisés. Leur intégration économique et sociale et culturelle dans la société israélienne présente de nombreuses difficultés. ” De ce groupe d’immigrants, l’auteur décrit le lent processus de modernisation compliqué par les séquelles du déracinement et de la décolonisation. Il étudie en même temps la lutte menée par Israël pour résorber le sous-développement d’une fraction importante de sa population.” L’expérience israélienne est seulement un cas d’espèce permettant d’analyser les difficultés de l’intégration d’immigrants de culture traditionnelle dans une société moderne (…) “
BENSIMON-DONATH Doris. L’Intégration des Juifs Nord-Africains en France. Paris – La Haye, Mouton Cie, Publications de l’Institut d’Etudes et de Recherches Interethniques et interculturelles, 1971, 263 p .- Science Religieuse – Sociologie – Stratification – Groupes Ethniques – Education – Système Culturel – Démographie – Habitat Humain – Immigration – Intégration .cartes et Bibliogr : pp. 241-244.
Enquête sociologique touchant les Juifs d’origine maghrébine (Marocains, Algériens et Tunisiens) installés en France au lendemain des indépendances. Le questionnaire porte sur : 1. le choix de la France (citoyenneté, francisation, image de la France et attentes), 2. L’intégration matérielle (implantation, niveau d’instruction, structures socio-démographiques, logement, autres cas sociaux), 3. La famille (dispersion des familles, mariage et natalité, rapport intergénération, évolution de la famille et pratiques religieuses), 4. L’intégration des jeunes (scolarisation, formation professionnelle, niveau d’instruction et mobilité sociale), 5. Aspects de l’intégration sociale et culturelle dans la société Française (loisirs, moyens de communication de masse, rapports avec les autres, patriotisme, aspirations matérielles et Orientations idéologiques) , 6. Attitudes à l’égard du Judaïsme et de l’Etat d’Israël (évolution de la pratique religieuse et identité Juive, vie communautaire Juive, image de l’Etat d’Israël, éventualité d’émigration)
BERDUGO Arlette. Juives et Juifs dans le Maroc contemporain. Images d’un devenir. Paris, Ed. Libaririe Orientaliste Paul Geuthner SA, Collection Héritages du Judaïsme Marocain. 2002, Note liminaire par Abraham Serfaty, Préface de Yolande Cohen. 237 p.
” La Communauté, ses structures, son apport à la société musulmane et à l’environnement socio-politique marocain sont traités d’abord avant de céder la parole aux femmes juives : comment perçoivent-elles leur communauté ? Comment ont-elles réagi aux changements de ce dernier siècle ? Arlette Berdugo a mené son enquête auprès des femmes de trois générations, au Maroc ou dans l’émigration. Vingt quatre entretiens sont ainsi analysés, après une radiographie de la communauté juive actuelle, de sa composition sociale et démographique – des statistiques obtenues aux meilleures sources – de son rôle.
L’accent est mis également sur la perception qu’elle a d’elle-même, de son environnement, de son devenir. Une conclusion qui refuse les faux-semblants autant que le pessimisme montre pourquoi, malgré sa réduction numérique, la communauté judéo-marocaine, reste vivante, dotée d’une “incroyable capacité d’adaptation” dans le respect de son identité, de ses structures religieuses et sociales, à côté de la communauté “majoritaire musulmane (…) aux comportements culturels, religieux et sociaux” similaires. Ce qui ne contredit ni “une volonté d’intégration dans la vie publique du Maroc” ni “cet attachement que l’on dit viscéral des juifs même émigrés, à leur patrie”. Simon Lévy. In.: Kahal Info, Bulletin Intérieur N°12 de la Communauté Israélite Casablanca, Juin 1995, pp. 3-4.
BOUGANIM Ami. Récits du Mellah Paris, Ed. J-C Lattès, Collection “Judaïques – une Bibliothèque Juive” dirigée par Janine Gdalia, 1982, 219 p, Préface d’Edmond Amran El Maleh – Science Religieuse – Histoire – Ethnologie – Habitat Humain – 4 microfiches.Brit Kodesh, 2002
BENSOUSSAN David. Asher Knafo “Mariage juif à Mogador, Maroc – La kétouba enluminée”, Ouvrage d’art trilingue français-anglais-hébreu, Les Éditions Du Lys, 2004
Montreal, Quebec, Canada.
BENSOUSSAN David. “Le fils de Mogador”, Les Éditions Du Lys, 2002.
BENSOUSSAN David. “La vie et l’œuvre de R. Yossef Knafo”, Collectif sous la direction d’Asher Knafo, Les Éditions Ot Brit Kodesh, 2002
CANETTI Elias. Les Voix de Marrakech : Journal d’un Voyage. Traduction de l’Allemand par François Ponthier (Die Stimmen von Marrakesch : Aufzeichnungen nach einer Reise). Ouvrage bilingue
Paris, Ed. Albin Michel. Série Allemande dirigée par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent, Collection “Les Langues Modernes / Bilingue Vergne-Cain et Gérard Rudent, 1992, 320 p, Préfaces et notes de Claude Mouchard et Hans Hartje : pp. 7-17. – Science Religieuse – Philosophie – Histoire – Ethnologie – Sociologie – Organisation Sociale – SystèmeCulturel – Art/Poésie – Folklore – Habitat Humain. ill. Passages : “Visite dans le Mellah” : pp. 121-161 et ” La Famille Dahan” pp. 163-233. Egalement paru en 1977, In: Ed. Albin Michel, 159 p.
L’auteur a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1981.En 1954, il fit un voyage à Marrakech. A lire également dans cet ouvrage in Edition de 1977 le passage sur la “Visite dans le Mellah”: pp. 60-80 et “La famille Dahan”: pp. 81-116.” A mesure que je pénétrais plus avant dans le Mellah, je découvrais que tout devenait de plus en plus misérable. Je me trouvais maintenant sur une petite place carrée qui me parut être le cœur du Mellah.
Des hommes et des femmes se tenaient près d’une fontaine rectangulaire. Les femmes portaient des cruches qu’elles emplissaient d’eau. Les hommes remplissaient leurs outres de cuir. Leurs ânes étaient auprès d’eux et attendaient qu’on les abreuvât. Au milieu de la place quelques gargotiers étaient accroupis. Beaucoup d’entre eux faisaient cuire de la viande et d’autres de petits beignets. Leurs familles étaient près d’eux, femmes et enfants.
C’était comme s’ils eussent transporté tout leur train de maison sur la place où ils habitaient et cuisinaient.Tout autour de la place, il y avait des magasins. Des artisans y travaillaient, leurs coups de marteau résonnaient dans le bruit des conversations. Dans un coin de la place, de nombreux hommes s’étaient assemblés et discutaient avec feu. Je ne compris pas ce qu’ils disaient mais, à en juger par leurs mimiques, il s’agissait des grands problèmes du monde. Ils étaient d’opinions différentes et combattaient à coups d’arguments. J’eus l’impression qu’ils admettaient avec plaisir les arguments des autres.Au milieu de la place, se tenait un vieux mendiant. C’était le premier que je voyais par ici. Il n’était pas Juif. Avec la pièce qu’il reçut, il se tourna aussitôt vers un marchand de beignets dont la grande bassine crépitait vigoureusement. Les clients étaient nombreux autour du cuisinier et le vieux mendiant dut attendre son tour.Mais je ne crois pas que c’était à lui seul que je devais l’enchantement de cette place.
J’avais l’impression d’être véritablement ailleurs, parvenu au terme de mon voyage. Je n’avais plus envie de m’en aller. Je m’étais déjà trouvé ici, il y avait des centaines d’années, mais je l’avais oublié. Et voici que tout me revenait. J’y trouvais offertes la densité et la chaleur de la vie que je sentais en moi-même. J’étais cette place et je crois bien que je suis toujours cette place.M’en séparer me parut si pénible que j’y revenais toutes les cinq ou dix minutes. Où que j’allasse, quoi que je découvrisse dans le Mellah, je m’interrompais pour revenir à la petite place, pour la traverser dans une direction ou une autre afin de me convaincre qu’elle était toujours là.”
(L’auteur).
Lire également Edmond-Amran El Maleh ” Un regard sur une ville” In.: Le Monde, Paris, 28 Novembre 1980.
CHETRIT Joseph. La poésie judéo-arabe écrite en Afrique du Nord :Etudes poétiques, linguistiques et culturelles (en hébreu), Jerusalem, Misgav Yerushalayim Press, 1994 (410p.).
L’ouvrage traite de la poésie judéo-arabe qui a été écrite en Afrique du Nord (du Maroc à la Lybie) depuis le XVIème siècle jusqu’à nos jours et a été le plus souvent consignée dans des manuscrits hébraïques. Après un chapitre d’introduction, il est proposé une étude exhaustive de la poésie d’orientation religieuse et liturgique, de la poésie bilingue du Matrouz où l’hébreu et le judéo-arabe sont combinées dans les mêmes textes à travers une musique commune, et enfin l’analyse linguistique et culturelle d’un poème écrit en 1679 pour documenter et pleurer une épidémie de peste qui a dévasté la même année l’ancienne communauté de Tafilalet.
CHETRIT Joseph. Piyyut et poésie hébraïque au Maroc : Une collection d’édudes sur des poèmes et des poètes (en hébreu), Jerusalem: Bialik Institute, 1999 (442 pp.).
L’ouvrage traite de la poésie hébraïque qui a été écrite au Maroc depuis la fin du XVème siècle jusqu’au XXème, avec des chapitres consacrés à des poèmes historiques qui évoquent des événements communautaires, à des poèmes d’orientation messianique, ainsi que des études présentant l’œuvre de poètes hébraïques comme la poétesse Friha ben Adiba (XVIIIème siècle), Shelomo Halewa (Meknes, XVIIIème s.), David Elkaim (Mogador, XIXème-XXème s.) et David Bouzaglo (XXème s., Casablanca – Haifa)
CHETRIT Joseph. (Auteur principal et directeur du collectif), Le mariage juif traditionnel au Maroc : Études interprétatives et descriptives (en hébreu), Haifa: the Faculty of Humanities and The Center for the Study of Jewish Culture in Spain and Islamic Countries, 2003 (606 pp. + 32 pp. d’illustrations)
L’ouvrage donne une analyse théorique et ethnographique des caractéristiques socio culturelles et des nombreuses cérémonies du marriage juif traditionnel au Maroc.
Les différentes études concernent une analyse socio pragmatique du mariage et de ses cérémonies, une analyse exhaustive des modalités religieues et pratiques de la Ketoubba, une présentation de nombreux poèmes hébraïques et judéo-arabes chantés dans les différentes cérémonies, ainsi que les différents modes de célébration du mariage dans les communautés judéo-hispanophones du Maroc et dans les communautés du Tafilalet, de Taroudant, d’Ighil-n-Ughu dans le Souss, de Rabat, de Fez, de Meknes, de Marrakech, de Demnatet de Debdou.
Il est de même proposé une analyse des nouvelles cérémonies du henné de ce dernier quart de siècle et de leur signification pour l’identité judéo-marocaine actuelle. L’ouvrage est un collectif, dont une grande partie des études a été écrite par J. Chetrit.
CHETRIT Joseph. ” L’Œuvre poétique de Rabbi David Bouzaglo et les traditions musicales Judéo-Marocaines “. In.: Relations Judéo-Musulmanes au Maroc : perceptions et réalités Paris, Ed. Stavit, Actes du 1° Congrès International du C.R.J.M. des 14-22 Octobre 1995 organisé à Marrakech et à Paris, 1997, pp. 319-363, Avant-Propos de Robert Assaraf .- Science Religieuse – Art/Poésie Bibliogr : pp. 362-363 et Notes.
Congrès dirigé par Michel Abitbol. Yossi Chétrit examine l’œuvre de David Bouzaglo dans les deux domaines de la poésie et de la musique où il s’est distingué et a laissé des traces dans la mémoire des Juifs Marocains. Il s’agit d’un grand poète et d’un fin chantre qui a largement contribué au développement des piyyutim ou baqqashot.
COHEN Pinhas. ” Le Mellah de Marrakech : esquisse historique ” Editeur : Bouregreg – Date de parution : septembre 2016 – EAN : 978-9954195048 – ISBN : 9954195041 – Format : 17 x 24.
Qui a dit que les juifs du Maroc ne connaissaient pas l’arabe littéraire? Leur rapport à cette langue depuis l’Age d’or maroco-andalou est pourtant historiquement établi. Nombre de lettrés juifs de l’époque dont le célèbre Moshé Ibn Maimoun (Maimonide) composèrent la plupart de leur œuvres en arabe littéraire et en caractères hébraïques.
Puisse cet essai contribuer à faire connaître au grand public l’histoire de la langue arabe écrite et parlée par les juifs marocains depuis leur insertion dans la société marocaine ainsi que l’étroite parenté des deux langues sœurs l’arabe et l’hébreu qui s’inscrivent dans un patrimoine culturel commun
DADIA Joseph. ” Le Mellah de Marrakech : esquisse historique ” In.: La Saga des Juifs de Marrakech : Le Souffle Vespéral Bourg-la-Reine (France), Trait d’Union : Association des Juifs de Marrakech : 112, Boulevard du Maréchal-Joffre 92340 Bourg-la-Reine, Premier Volume, Numéro Spécial, N°16, Mai 1993, pp. 107-110.- Science Religieuse – Histoire – Ethnologie – Habitat Humain.
” Avant Marrakech-la-Rouge-sur-l’Oued-Tensift, ses palmier et ses murailles, son beau ciel azuré et son horizon aux cimes éternellement enneigées, sa place Djemaâ-El-Fna et sa Koutoubia, ses souks, ses jardins, ses palais et sa kasbah, il y avait Aghmat et Tasghimout, où la présence juive, comme en terre marocaine, remonte à des temps immémoriaux.
Aghmat a eu son époque de splendeur et elle fut la résidence des rois des Mas’mouda, avant d’être détruite au 11° Siècle par les Almoravides. Fondée en 1062 par Youssef Ibn Tachfin, Marrakech resta longtemps interdite aux Juifs, qui continuaient à vivre à Aghmat-Ourika, à 40 Km au Sud-Est de la ville. Ils étaient autorisés à y pénétrer le jour pour leurs affaires personnelles et commerciales, mais ne pouvaient y passer la nuit. Avec l’avènement d’une nouvelle dynastie au Maroc, celle des Chérifs Sâdiens, Marrakech était devenue la Capitale de l’Empire.
Elle reçut un nombre de réfugiés Juifs d’Espagne et de Portugal, des anciens marranes de la péninsule Ibérique, des Iles Canaries et même des lointaines Antilles. Tout ce monde s’était installé dans deux quartiers différents, les Beldiyyin (Juifs autochtones, en hébreu Tochabim), continuant de vivre par petits groupes épars au milieu des Musulmans.Puis, il semble que Mégorachim (Expulsés d’Espagne) et Beldiyyin se soient pour la plupart groupés dans un seul quartier, celui de Mouassine.” Le quartier des Juifs , nous dit Marmol, était autrefois au milieu de la ville, en un lieu où il y a plus de trois mille maisons “, soit quinze mille personnes, d’après l’estimation faite par Diego de Torrès.
Les Juifs de Marrakech, à cause du scandale provoqué par une musulmane qui accusait faussement un Juif de l’avoir maltraitée, quittèrent le Mouassine, pour s’installer près de Bab Aghmat, afin qu’ils fussent séparés des Musulmans, en un quartier fermé de tous côtés de muraille, sans avoir qu’une porte qui va à la ville, et une autre petite qui répond à leur cimetière, et dans cette enceinte sont bâties plusieurs maisons et synagogues.Le Mellah de Marrakech fut fondé en 1557 (pour la tradition orale 1577 / 5317).
C’est le Sultan Moulay Abd Allah Al Ghalib Billah qui les réunit tous dans le Mellah, qui existe encore de nos jours sous le nom de Hay Salam (habité par des Musulmans), à proximité de la Qasbah et du Palais Royal.En ces temps là, le Mellah était un beau quartier avec de belles maisons et des jardins, un quartier vaste et agréable, où les marchands chrétiens n’obtenaient même pas l’autorisation de s’établir. Mais tous les Agents et Ambassadeurs des Princes étrangers pouvaient y habiter.
D’après la tradition, rapportée par José Benech, le Grand Rabbin de la Communauté emmura dans la porte de la nouvelle Cité un parchemin sur lequel il avait écrit une prière.Le Mellah de Marrakech fut jusqu’en 1936 le plus important du Maroc, avec une population de 50 307 habitants (au 1° Mars 1947). Le Mellah est un quadrilatère de 18 ha avec fondouks, synagogues et rues commerçantes.
Il s’étire en deux longues rues coupées de quelques transversales.Vers la fin du 19° Siècle, les deux extrémités du Mellah englobèrent vers l’Ouest un ancien terrain vague, sur lequel a été édifié le Mellah Djedid, jouxtant l’arcade de vénéré Saint Rabbi Mordekhaï Ben Attar, et vers l’Est, le jardin potager de Djnan-El-Afia (pour une grande partie devint la quartier de la Bhira), dans le voisinage du Cimetière antique.En 1935, le Mellah déborda et absorba les Touareg, Qsibt Nhas, le quartier de l’Arst-El-Maâch, celui de la Bahia et poussa ses quartiers jusqu’en Médina. Un pas de plus et les familles aisées s’installèrent dans le quartier européen du Guéliz ”
J. Dadia, à Paris, le 18 Novembre 1990.
DADIA Joseph. ” Le Mellah de Marrakech (Maroc) visité par un voyageur britannique lors de la Révolution Française (1789) : Hommage à la beauté des femmes Juive de Maroc ” Bourg-la-Reine (Fance), Trait d’Union – Association des Juifs de Marrakech : 112, Boulevard du Maréchal-Joffre 92340 Bourg-la-Reine, Premier Volume, Numéro Spécial, N°16, Mai 1993, p. 111. – Science Religieuse – Histoire – Habitat Humain.
” Le 14 Septembre 1789, William Lemprière, médecin anglais débarqua sur la terre “de Maroc” pour soigner le fils de l’Empereur Muley Absulem. Son périple donna naissance à un long carnet de voyage, publié en 1990 par Sylvie Messinger, éditrice à Paris 6°, 24, Rue de l’Abbé Grégoire, dans la Collection “les Pas de Mercure”, sous le titre “Voyage dans l’Empire de Maroc et au Royaume de Fez” (avec le sous-titre : un médecin anglais pénètre dans le Harem).
Je crois bon de signaler cet ouvrage en raison de ses renseignements précieux sur l’Empire de Maroc de la fin du 18° Siècle et sur les Juifs de cette époque : Tanger, Asilah, Larache, Salé, Rabat (où les Juifs sont nombreux), Casablanca (Eh oui ! Ses melons délicieux, rivière qui donna son nom à la ville), Fédala, Azemmour (j’eus la visite d’un Juif vêtu à l’européenne), Safi, (je logeais dans une maison Juive), Essaouira, Agadir, et bien sûr Meknès, Fès…Sur le Mont Atlas, les Juifs ont bâti quelques villages.
Taroundannt et Maroc (Marrakech) occupent une place importante dans l’ouvrage.A Taroundannt, la juiverie est un misérable faubourg à un quart de lieu de la ville : la maison où j’allais occuper une chambre bien sale, bien étroite et sans fenêtre, appartenait au juif le plus considérable de Taroundannt.”Lemprière arriva à Maroc le 8 Décembre 1789 : “Je m’établis dans le quartier des Juifs, où je trouvais un assez bon logement. Les craintes que j’éprouvais dans une situation aussi critique n’étaient adoucies que par le plaisir que je trouvais dans mon nouvel établissement. J’étais logé chez des gens honnêtes; leur maison était spacieuse, bien éclairée et dans un quartier retiré” de J. Dadia.
DADIA Joseph (et Coll.). La Saga des Juifs de Marrakech : Le Soufle Vespéral Bourg-la-Reine (France), Trait d’Union – Association des Juifs de Marrakech : 112, Boulevard du Maréchal-Joffre 92340 Bourg-la-Reine, Premier Volume, Numéro Spécial, N°16, Mai 1993, 199 p – Science Religieuse – Histoire – Ethnologie – Education – Système Culturel – Art/Poésie – Folklore – Habitat Humain.
Créée à Paris en Février 1982, cette Association de Juifs de Marrakech sous la présidence de J. Dadia, s’est donnée pour buts d’entretenir des liens d’amitié, de fraternité et d’entraide entre les juifs originaires de Marrakech et leurs ami, où qu’ils se trouvent, de contribuer à l’étude et à l’enseignement des œuvres des Grands Maîtres et Guides Spirituels du Judaïsme de Marrakech et du Maroc.
Cet ouvrage présenté, contient : une introduction de J. Dadia, des photos de rabbins, des petites histoires du Mellah de Marrakech.
Enfin quatre parties sont distinctes :
” La première partie est entièrement consacrée à la personnalité et à l’œuvre de Mr René Camhy, ancien Directeur du Groupe Scolaire Jacques Bigart et ancien chef-scout, en hommage pour ses bons et loyaux services rendus à notre jeunesse et à notre communauté, avec un inlassable dévouement durant tout un jubilé.Mr René Camhy parle de ses origines et relate l’œuvre accomplie dans les écoles de l’AIU à Marrakech et au Maroc.Testes et témoignages des membres de sa famille, de ses collègues et de ses anciens élèves, en particulier Moryou, le Grand Rabbin Jacques Ouaknine, Haïm Hazan, André Moyal, Simy Abitbol-Katalan…Témoignages de Mr Alfred Goldenberg, Nissim Lévy (Instituteur à Marakech en 1924)…Témoignages sur Mr. Benjamin Yahny (Raphaël Ohayon), sur Mr Moïse Bibas, Mlle Lina Behmoiras et d’autres membres de l’enseignement tels que Mr Nissim Serfaty.Un superbe texte de Mlle R. Perahia (Huppe enthousiaste) avec sa photo.
La deuxième partie est consacrée aux sports, jeux, jouets, et divertissements avec photos et documents.
La troisième partie : Le Mellah de Marrakech (cartes postales, photos et documents) : Ebauche historique : le Mouassin -(vieux quartier juif avant le 16° siècle). Les Rabbanim, avec un texte sur Rabbi Haïm Chochana.La Section Agricole, la Colonie de Vacances de Mogador, le Scoutisme, l’Ecole, la Rue…
La quatrième partie : La Vie Associative (photos et textes). Liste des donateurs (Sepher Tora à la mémoire de Rabbi Pinhas Hacohen et Table Ophtalmologique à la mémoire de Rabbi Haïm Chochana.Cimetière juif de Marrakech.Courrier…
DELOUYA Arrik
Nouvel inventaire bibliographique des travaux sur les Juifs du Maroc
Tome 1. Paris. 154 p. 1978. Publié par Identité et Dialogue. Régie du Dépôt Légal BN Paris du 27 12 1978 DL N° 35262 Régie du Dépôt Légal Ministère de l’Intérieur Paris du 28 Décembre 1978 – N° DL 031288.
DELOUYA Arrik
Les Juifs du Maroc Bibliographie Générale résumés, annotations, recensions
[Texte imprimé] Paris : P. Geuthner, cop. 2001 (27-Évreux : Impr. Hérissey). – 645 p. : ill., couv. ill. ; 20 cm. Collection « Héritages du Judaïsme Marocain » dirigée par Arrik Delouya. DLE-20040526-24895. – 296.099 64 (21). – ISBN 2-7053-3715-6 (br.) Juifs — Maroc – Bibliographie, BN 39084502 notice au format Unimarc ISO-270904-33570 In.: BNF Paris: http://bibliographienationale.bnf.fr/Livres/CuM_04.H/cadre200-15.html
Arrik Delouya s’est efforcé de recenser les travaux publiés sur tous les aspects de l’histoire des Juifs du Maroc et de la vie de leurs communautés depuis les Toshabbim au II° siècle jusqu’à notre époque. Cet ouvrage ne prétend pas être exhaustif. Il reste à retrouver et recenser d’autres textes en hébreu, en arabe, en allemand et en espagnol.
Toutefois cette bibliographie est considérable. Elaborée pendant vingt-cinq ans, cette somme a bénéficié de la précieuse contribution des spécialistes marocains, juifs et arabes, et de celle de bibliothèques du monde entier.Arrik Delouya est sociologue. Il a été chercheur-associé au CNRS (groupe de sociologie des religions, équipe judaïsmes et judaïcités contemporaines). Auteur d’une dizaine ouvrages et de nombreux articles, il s’est plus particulièrement intéressé au sauvetage du patrimoine judaïque marocain.
Cette bibliographie est fort riche, puisque les publications qu’elle rassemble portent sur des sujets aussi divers que les coutumes et les codes religieux, les prescriptions juridiques issues de Castille, les relations Judéo – musulmanes, les nouvelles questions identitaires et les problèmes transculturels inhérents à l’émigration, la diversité du patrimoine culturel.
Elle recense 3000 textes publiés en plusieurs langues : français, anglais, espagnol, allemand, mais aussi en hébreu & en arabe depuis 5 siècles. L’originalité de ce travail consiste dans l’utilisation, au Maroc même, des sources en langue arabe, par une centaine d’étudiants locaux au Maroc et 200 autres marocains en doctorat à Paris VIII et INLCO et leurs directeurs de thèses respectifs.
Les publications citées sont classées par thèmes, afin de faciliter le travail de recherche bibliographique. Des résumés, annotations et recensions sont quelquefois ajoutés pour orienter les lecteurs. Cette bibliographie sera particulièrement utile, nous n’en doutons pas, aux chercheurs qui partent dans le monde, travaillent sur les Juifs du Maroc, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent aux communautés juives marocaines. Cet ouvrage traduit aussi notre volonté de conforter les acquis des recherches et de les diffuser au sein de la nation marocaine et des communautés juives et musulmanes afin de contribuer à leur connaissance réciproque.
L’ouvrage recense des lieux de consultation des publications et en fournit les coordonnées pour établir des contacts entre les chercheurs et les institutions. Il est d’ailleurs prévu d’installer au Maroc une banque de données informatisée qui renfermera les données contenues dans cet ouvrage et qui pourra être consultée à distance au Maroc et hors du Maroc.
Un site Internet, consacré au patrimoine juif marocain, sera également ouvert.
Outre le travail considérable réalisé, l ‘élaboration de cette bibliographie a bénéficié de la précieuse contribution des chercheurs et spécialistes marocains, et de celle de bibliothèques municipales et universitaires, de centres de recherches et de personnes appartenant aux communautés juives d’origine marocaine d’Espagne, de France, d’Israël, des Etats-Unis d’Amérique, du Canada et du Venezuela et du Maroc.
IDENTITE ET DIALOGUE. Juifs du Maroc. Identité et Dialogue : Actes du Colloque International sur la Communauté Juive Marocaine, vie culturelle, histoire sociale et évolution, Paris, 18-21 Décembre 1978.
Grenoble, La Pensée Sauvage, Impr. Edit, Collection “la Main” dirigée par Albert Ifrah, 1980, 380 p. Science Religieuse – Philosophie – Hagiographie – Histoire – Droit – Ethnologie – Sociologie – Organisation Sociale – Stratification – Groupes Ethniques – Education – Enseignement – Système Culturel – Art/Poésie – Folklore – Démographie – Habitat Humain – Structure Economique – Document – Linguistique – Immigration – Intégration. Notes Bibliogr, Couv ill.
L’ouvrage présente, à travers 32 communications, la Communauté Juive Marocaine dans le cadre d’une analyse historique et socio-économique en se penchant sur le passé, en développant le présent et en s’interrogeant sur le futur, pour tracer et préciser le portrait d’une communauté riche d’histoire.
” A l’initiative d’Identité et Dialogue” (mouvement de Juifs originaires du Maroc), s’est tenu en 1978, à Paris, un colloque international consacré à la communauté juive marocaine, sa vie culturelle, son histoire sociale et son évolution. Les actes de ce colloque constituent la matière du présent ouvrage dont il faut d’entrée souligner l’intérêt exceptionnel. A l’accoutumée, rien n’éveille plus le sentiment de froideur objective que ce genre de livre. Rien de tel cette fois.
Tout au long de ces interventions d’écrivains, de journalistes, d’universitaires, de militants, juifs ou musulmans, venus de Rabat, de Tel-Aviv, de Montréal, ou résidant à Paris, on découvrira la singularité d’un destin, la richesse d’une histoire, qui ne trouve pas ses raisons dans le seul passé. Après l’émigration massive des juifs marocains à la veille et au lendemain de l’indépendance du pays, on aurait pu penser que la page était définitivement tournée et qu’il ne restait plus à la nouvelle diaspora, en Israël, au Canada, en France, que le deuil d’une terre perdue, une nostalgie peuplée de mythes et de soupirs.
Paradoxalement, c’est au plus loin de lui-même que le juif marocain découvre son identité et l’affirme lucidement sans rien estomper de ses dimensions conflictuelles, voire dramatiques.
Quête sans aucun doute complexe, quand on voit l’acharnement haineux d’une certaine propagande qui manipule le passé des juifs marocains, l’histoire de leur vie en terre d’Islam, qu’elle voudrait présenter comme un enfer. Mensonge aussi grossier que l’évocation d’un paradis forgé également pour masquer les réalités de l’histoire. Mais cette revendication d’identité prend tout le poids de sa signification quand elle s’associe à la volonté de dialogue, dialogue ouvert sur le conflit Israélo-Palestinien et appelant de tous ses vœux la paix judéo-arabe “.
E.A.M. In.: Le Monde du 27 Février 1981.
JMAHRI Mustapha « La Communaute Juive De La Ville D’el Jadida » – ISBN-10: 9981962341 – ISBN-13: 978-9981962347
C’est en écrivant ce livre, Mustapha Jmahri nous dévoile une autre facette de l’histoire d’El Jadida, au rythme d’une communauté qui a participé à son essor. Ainsi apparaît au grand jour l’un des rôles les plus primordiaux du juif marocain : intermédiaire et vecteur des nouveaux produits et marchandises et également des nouvelles idées. Une expérience et un vécu intéressant que l’auteur a su nous décrire dans ces pages sur la communauté juive qui était, par sa condition de minorité, très sensible à tout changement susceptible de se répercuter sur sa situation. Prof. Boubker Bouhadi Département d’Histoire Faculté des Lettres d’El Jadida
Il faut remercier Mustapha Jmahri de sa passion pour l’histoire d’El Jadida-Mazagan à laquelle nous devons déjà quelques publications importantes. En se concentrant cette fois-ci sur l’histoire de la communauté juive d’El Jadida-Mazagan, l’auteur ajoute des pages essentielles à cette enquête. Prof. Nelcya Delanoë Historienne – Université Paris X
KENBIB Mohammed « Juifs et Musulmans au Maroc : 1859-1948. Contribution à l’Histoire des Relations Inter – Communautaires en Terre d’Islam »
Etude très intéressante en 2 parties sur les Relations Judéo – Musulmanes au Maroc de 1859 à 1948.
1° Partie : “L’amorce de ruptures irréversibles, 1860-1912”.
2° Partie : “Colonisation, distanciation, transfert, 1912-1948”.
La période étudiée commence avec la guerre et l’occupation de Tétouan (1859-1962) et s’achève avec le début de l’émigration en Israël : période marquée par les menées des “puissances” contre l’indépendance du Maroc (problème des protections consulaires, des empiètements et abus auxquels elle donnaient lieu), Protectorat franco-espagnol, Deuxième Guerre Mondiale et régime de Vichy, retombées marocaines des affrontements Judéo – Arabes en Palestine…Durant cette période, la société a été secouée dans ses fondements politiques, économiques et culturels.
L’analyse de M. Kenbib s’appuie sur une immense documentation. Sans complaisance ni concession.
« C’est le bilan d’un siècle décisif tiré par un historien, poursuivant les causes historiques dans les archives et leurs effets, dans le vécu…On peut discuter les appréciations, non la documentation, encore moins l’attitude intellectuelle »
Professeur de l’enseignement supérieur et directeur de recherche à l’Université Mohammed V – Rabat, Mohammed Kenbib a été conseiller culturel auprès de l’Ambassade du Maroc en France à Paris, professeur associé à l’Université Villanova en Pennsylvanie, et professeur visiteur à l’Université de New-York. Il a également été le directeur du volume « Histoire » de la Grande Encyclopédie du Maroc [1986-1987].
Les relations intercommunautaires en ont subi le contre – coup. L’Europe s’arroge un droit d’intervention au nom de la “défense des minorités”, s’efforce de saper l’autorité de l’Etat avant de procéder au partage et à la conquête. Elle exportera aussi au Maroc son antisémitisme… tandis que le sionisme développera son action, en contradiction avec les solidarités palestiniennes du nationalisme marocain.L’analyse de M. Kenbib s’appuie sur une immense documentation. Sans complaisance ni concession, elle s’attache à démontrer l’action déstabilisatrice des puissances avant 1912 et ses conséquences négatives sur l’évolution des rapports Judéo – Musulmans.
Les attitudes des partis nationalistes sont également disséquées comme le sont celles des courants assimilationniste, sioniste et de “Front Populaire” qui traversent la population Juive…Le tout sur fond de convivialité traditionnelle d’une société bi – confessionnelle, où le Maghzen, même affaibli par l’administration directe, sait garder, sous Vichy, son rôle de protecteur.C’est le bilan d’un siècle – décisif- tiré par un historien, poursuivant les causes historiques dans les archives et leurs effets, dans le vécu…On peut discuter les appréciations, non la documentation, encore moins l’attitude intellectuelle.
“In.: Kahal Info Bulletin Intérieur N°12 de la Communauté Israélite Casablanca, Juin 1995, p. 4
KNAFO Asher. Le Mémorial de Mogador d’après les écrits du Poète I. D. Knafo.
360 pages , Jérusalem 1993 Editions ‘Ot Brit Kodesh’, Al-Shark Arab Press
L’ensemble de l’oeuvre en prose de I. D. Knafo. Nourritures, personnages de Mogador, récits de Mogador etc.
Présentation, choix de textes, préface et notes d’Asher Knafo. Couverture de Haï Knafo; Dix croquis d’ I. D. Knafo
Le livre se termine par l’article: De Mogador à Ramat Hakovesh d’Asher Knafo
49/11Keren Hayessod POB 5129 Ashdod Israël.
KNAFO Asher Hatinok MéOufrane (Le nourrisson d’Oufrane) Roman historique (en Hébreu) – 204 pages, Tel Aviv 2000 Editions Bimat Kedem Lésifrout
L’action du roman se passe vers la fin du XVIIIème siècle dans la localité d’Oufrane près du Sahara, où vivent en parfaite harmonie, juifs et arabes. Les juifs sont fiers de leur passé, ils auraient été envoyés là par le Roi Salomon. Un nouveau Pacha est nommé à Oufrane. Très ambitieux il prétend convertir tous les juifs à l’Islam. 50 notables juifs d’Oufrane préfèrent être brûlés vifs que de changer de religion.
De ce roman paru en trois éditions successives ont été tirées deux pièces de théâtre dont l’une est toujours jouée en Israël.
KNAFO Asher Hapaytane, Hachatkan, oumessaper Hasipourim (Le Poète; le taciturne et le conteur d’histoires) Roman (en Hébreu) – 320 pages, Tel Aviv 2006 Editions Bimat Kedem Lésifrout
C’est un roman picaresque dont l’action se situe au début du XX ème siècle. Trois jeunes gens tout à fait démunis décident de mettre en pratique les vœux millénaires de tous les juifs et d’aller à Jérusalem. Ils décident de se séparer des saints enterrés au Maroc et en même temps leur demander leur protection. Au cours de leurs périples ils rencontrent des hommes et des femmes juifs ou non et ont l’occasion d’apprendre les vérités de la vie, les dangers, les tentations, l’amour, rien ne les empêche de mener leur voyage à terme. Quant enfin ils touchent leur but, ils ne sont plus les mêmes.
KNAFO Asher Un Mariage juif à Mogador (écrit avec David Bensouss ) – 275 pages, Tel Aviv 2004 Editions Bimat Kedem Lésifrout
Livre – album écrit en trois langues, français, anglais et hébreu. Préfacé par le Professeur Haïm Zafrani. le livre a plusieurs facettes.
C’est un livre littéraire avec le l’œuvre poétique de Asher Knafo: Mariage à Mogador (Cette œuvre a été mise en scène et jouée avec l’Orchestre Andalou d’Israël) C’est un livre de recherche avec plusieurs articles sur le mariage au Maroc et sur l’art de la Kétouba enluminée.C’est un livre historique et socio économique des juifs du Maroc grâce à tout l’enseignement qui sort des Kétoubot inclue dans le livre. Et enfin c’est un livre d’art avec la reproduction de 83 Kétoubot dont la plus ancienne date de 1787
SCHROETER Daniel J. The Sultan’s Jew: Morocco and the Sephardi World. Stanford:Stanford University Press, 2002
SCHROETER Daniel J. Merchants of Essaouira: Urban Society and Imperialism in Southwestern Morocco, 1844-1886, Middle East Library, Cambridge: Cambridge University Press, 1988, 322 p; translated into Arabic as: Tujjar al-Sawira: al-ujtama‘al hadariyya wa-l imbiriyaliyya fi janub gharb al-Maghrib, 1886-1844, translated by Khalid Ben Srhir. Rabat: Mohamed V University, Publications of Faculty of Letters and Human Sciences, 1997 [recipient of the Moulay Rachid National Book Prize for best translated book of the year, 1997] – Science Religieuse – Histoire – Ethnologie .
SCHROETER Daniel J. In collaboration with Paul Pascon, et al, La Maison d’Iligh et l’histoire sociale du Tazerwalt, Rabat: Société Marocaine des Editeurs Réunis: 1984SCHROETER Daniel J. “The Jews of Essaouira, (Mogador), and the Trade of Southern Morocco ” . In. : Communautés Juives des marges sahariennes du Maghreb
SCHROETER Daniel J. In collaboration with Paul Pascon, et al, La Maison d’Iligh et l’histoire sociale du Tazerwalt, Rabat: Société Marocaine des Editeurs Réunis: 1984SCHROETER Daniel J. “The Jews of Essaouira, (Mogador), and the Trade of Southern Morocco ” . In. : Communautés Juives des marges sahariennes du Maghreb
Jérusalem, Ed. Michel Abitbol – Institut Ben-Zvi pour la recherche sur les communautés Juives d’Orient- Publications du Centre de Recherche sur les Juifs d’Afrique du Nord et Université Hébraïque, 1982, pp. 365-390.- Science Religieuse – Histoire – Ethnologie – Structure Economique .Notes Bibliogr.
L’article s’articule autour des Juifs d’Essaouira (Mogador) qui s’y sont installés, en grandes masses, sous le règne de Mohammed III (1757-1790), attirés par le commerce prospère avec les européens que la ville-port leur assurait, à tel point que le commerce d’Essaouira (Mogador) fut monopolisé par les Tujjars Juifs, exonérés d’impôts, lesquels devenaient les seuls à accomplir les transactions commerciales avec les européens. Les fassis, voyant l’équilibre de leur commerce caravanier perturbé, ont fait pression sur Moulay Sulayman pour imposer une jizya aux Juifs d’Essaouira (Mogador) ; plus encore, l’implantation des européens dans les rives ouest-africaines, leur perturbation aux Relations commerciales traditionnelles, leur affectation aux industries locales, voire la croissance de nouveaux ports au 19° Siècle ont conduit au déclin du commerce des Juifs d’Essaouira (Mogador)
SCHROETER Daniel J. ” Merchants and pedlars of Essaouira (Mogador) : a social history of a Moroccan trading town, 1844-1886 ” Manchester, University of Manchester (1984-XVIII), Ph.D-History, 1984, 508 p .- Science Religieuse – Histoire – Ethnologie – Sociologie – Structure Economique
SCHROETER Daniel J. “Trade as Mediator in Muslim-Jewish Relations : Southwestern
Morocco in the 19 th Century “.In.: Jews among Arabs: Contacts and boundaries Princeton, New Jersey, Edité par Mark R. Cohen & Abraham L. Udovitch. The Darwin Press, 1989, pp. 113-140 – Science Religieuse – Histoire . ill.
SCHROETER Daniel J. ” La Découverte des Juifs Berbères “. In.: Relations Judéo Musulmanes au Maroc : perceptions et réalités Paris, Ed. Stavit, Actes du 1° Congrès International du C.R.J.M. des 14-22 Octobre 1995 organisé à Marrakech et à Paris, 1997, pp. 169-187, Avant-Propos de Robert Assaraf . – Science Religieuse – Histoire – Ethnologie. Notes Bibliogr. Congrès dirigé par Michel Abitbol.
Daniel Schroeter essaye de dégager les spécificités des Juifs Berbères, notamment ceux d’Iligh dans le Sous ; la façon dont a été formulée la perception des Relations Judéo-Berbères aux XIX° et XX° Siècles; et la politique coloniale à l’égard des Berbères Juifs.
SCHROETER Daniel J. Tujjar al-Sawira : al-mujtama’ al-hadariyya wa-I-imbiriyaliyya fi janub gharb al-Maghrib, 1886-1844. Traduit de l’Anglais en Arabe par Khalid Ben Srhir Université Mohammed V de Rabat, Publications de la Faculté de Lettres et des Sciences Humaines, 1997, 491 p – Science Religieuse – Histoire – Ethnologie
SCHROETER Daniel J. Introduction to catalogue for exhibit, ” Racines et Mémoires, les Juifs de l’Atlas “Rabat, Ministère des Affaires Culturelles-Maroc, 1999 .- Science Religieuse – Histoire – Art/Poésie .
STILLMAN Norman A. ” Some notes on the Judeo-Arabic dialect of Sefrou, Morocco “. In. : S. Gortein Festschrift Jérusalem, Eds. J. Ben Ami, S. Morag, N. Stillman,1980
STILLMAN Norman A. The Language and culture of the Jews of Sefrou, Morocco : an ethnolinguistic study Manchester, Manchester University Press, Journal of Semitic Studies, 1988, 172 p + 8 p de pl et Cartes – Science Religieuse – Histoire – Ethnologie – Organisation Sociale – Système Culturel – Folklore – Linguistique .Bibliogr : pp. 157-166.
Examine la structure sociale de la Communauté Juive Marocaine de Sefrou. Analyse le langage parlé de cette Communauté dans le cadre de la dialectologie Arabe et dans le contexte des études Juives.
Contient des textes originaux, avec des traductions en Anglais décrivant la vie quotidienne, le folklore et la culture populaire des Juifs sefriouis.
STILLMAN Norman A. The Jews of Arab Lands in Modern Times: A History and Source Book Philadelphie, The Jewish Publication Society of America, 1991, 473 p . – Science Religieuse – Histoire – Droit – Ethnologie – Habitat Humain – Structure Economique . Bibliogr : pp. 429-451. Index.
L’ouvrage contient :
Les Juifs au Maroc pp. 76-87, la mort d’Ibn Batash est une catastrophe pour les Juifs du Maroc pp.281-286, observations d’un penseur flammand sur les Juifs de Fès pendant le règne des Mérinides p.287, les quartiers Juifs vers la fin du 17° Siècle pp.304-305, désignation d’un Juif Marocain comme ambassadeur en Grande Bretagne en 1772 p.306, un émissaire Juif Marocain présente sa lettre de créance à la cour britannique p.307, le massacre de Tétouan de 1790 pp. 308-309, une version Marocaine de l’incident de Tétouan de 1790 p.309, la veuve d’un Juif Marocain adresse une pétition au roi d’Angleterre en 1772 pp.310-311, les manières et les coutumes des Juifs Marocains pp. 312-313, les Juifs de Marrakech au 18° Siècle pp. 315-316, le recrutement d’un interprète Juif à Tanger en 1789 P. 317, les commerçants Juifs de Gilbraltar demandent l’exemption des taxes en faveur des dhimmi au Maroc au début du 19° Siècle p.367, au début du 19° Siècle, les Juifs de Mogador / Essaouira payent les impôts pp. 368-369, l’aide d’un commerçant Juif du Maroc pour libérer un captif Anglais p. 370, un décret en faveur des Juifs Marocains de la 2° moitiè du 19° Siècle pp. 371-373
STILLMAN Norman N. ” Contacts and boundaries in thee domain of language : the case of Sefriwi Judeo-Arabic. In.: Jews among Arabs : Contacts and boundaries.Princeton, New Jersey, Edité par Mark R. Cohen & Abraham L. Udovitch. The Darwin Press, 1989, pp. 97-111 – Science Religieuse – Histoire – Linguistique
STILLMAN Yedida Kalfon. From Southern Morocco to Northern Israel (Mi-Maroko li-Shelomi : serideya shel tarbut homrit : ha-Hevrah le-mehkar mada’e shimushi). En Hébreu. Introduction en Anglais Haïfa, Université de Haïfa, 1982, 79 p . – Science Religieuse – Histoire – Ethnologie Bibliogr : pp. 76-79.
- Shelomi (Israel) civilization
- Jews, Moroccan-Israel Shelomi civilization
TOLEDANO Jospeh. ” Portrait d’une Communauté Juive Marocaine “. Editions RAMTOL.
En dressant le portrait de la communauté de Meknès, considérée au XXème siècle comme la Petite Jérusalem du Maghreb pour l’érudition de ses rabbins et la ferveur religieuse de ses membres, Joseph Toledano nous invite à un passionnant périple à travers les siècles d’histoire, Ies trésors cachés de la culture et du folklore, sous la conduite du plus fiable des guides, l’humour.
A force d’être différente des autres communautés du Maroc. La communauté de Meknés leur ressemblait parfaitement tant il est vrai qu’il n’y a d’universel que le particulier quand il est authentique. Tous les amoureux du Maroc s’y retrouveront en famille, avec joie et nostalgie.
Joseph Toledano est historien, conférencier, ancien diplomate au ministère des affaires étrangères d’Israël, né à Meknès en 1938, et installé à Jérusalem depuis 1963. Diplômé de l’Institut de formation des cadres pour les mouvements de jeunesse de Jérusalem, licencié en droit et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il est l’auteur de dix livres sur l’histoire et le patrimoine culturel du judaïsme nord-africain en général et marocain en particulier, parus en français et en hébreu.
TRIGANO Pierre. ” Sépharades, prolétariat, sionisme “. In.: Le Second Israël : la Question Sépharade Paris, Les Temps Modernes. Directeur : Jean-Paul Sartre, 34°Année, N°394 Bis, Mai 1979, pp. 268-303.- Science Religieuse – Philosophie – Histoire – Sociologie – Stratification – Groupes Ethniques.
” La vision de l’auteur, par son refus du dogme marxiste, des idées d’une certaine gauche, occidentale, en s’essayant du même coup à renouveler l’analyse marxiste, explique, que les sépharades pour avoir été historiquement tenus à l’écart du développement de la société capitaliste, sont en mesure d’opposer un “sionisme communautaire”, hors de la lutte de classes, au sionisme socialiste né de l’échec, dit-il, des masses juives d’Europe orientale à s’intégrer dans le procès de production voilà près d’un siècle ” . Recension In.: Le Monde Diplomatique de Septembre 1979
TRIGANO Shmuel. ” Présentation ” de l’Ouvrage : Le Second Israël : la Question Sépharade Paris, Les Temps Modernes. Directeur : Jean-Paul Sartre, 34° Année, N°394 Bis, Mai 1979, pp.8-10 – Science Religieuse – Philosophie – Histoire – Sociologie – Stratification – Groupes Ethniques .
La ” Question Sépharade ” est demeurée un “gigantesque tabou” en Israël dit Shmuel Trigano dans sa présentation du numéro, tout en faisant remarquer que “c’est sans doute la première fois dans l’histoire que les sépharades ont la possibilité de se dire librement, dans l’indépendance totale à l’égard des institutions juives ou israélienne…”.M.S. -journaliste au Monde- rappelle, dans sa critique en date du 10 Juillet 1979, le titre (de ce numéro spécial)que consacre les Temps Modernes à la question séfarade “est une expression forgée par les sociologues pour distinguer les juifs orientaux des juifs occidentaux ou ashkénazes sur le plan socio-économique : grosso modo, les séfarades, majoritaires en Israël, constituent la base de la pyramide sociale, tandis que les ashkénazes font figure de nantis qui gouvernent le pays…
Le clivage est également d’ordre culturel. Le “Premier Israël” correspond à un modèle de société, à une manière de vivre que l’on a cherché à imposer au “Second Israël” au nom de la “fusion des communautés”. Ce refus d’assimilation forcée a conduit les hommes politiques séfarades à revendiquer non seulement les chances égales de développement économico-social, mais aussi le droit à la différence, au pluralisme culturel.L’Histoire de l’Etat d’Israël ets jalonnée d’affrontements, de secousses et d’explosions qui reflètent cette “lutte de libération nationale séfarade”. Ces termes à n’en pas douter, sont excessifs puisque les juifs orientaux n’aspirent à rien d’autre qu’à une participation effective, et à tous les niveaux, à la société israélienne.
L’impression prévaut que ce sont les ashkénazes qui se sont chargés d’écrire ou de ré-écrire l’histoire.
C’est pourquoi, Shmouel Trigano a voulu combler une lacune en donnant la parole, dans ce numéro des Temps Modernes, à des historiens, à des journalistes, à des hommes politiques séfarades pour retracer l’itinéraire de la contestation qui se développe dans leur communauté. Il a ainsi favorisé tout au long de quatre cent pages “le jaillissement d’une voix longtemps réprimée”.L’histoire de ce judaïsme si peu connu, si peu aimé est traitée par des spécialistes tels Gérard Nahon,Haïm Zafrani, Haïm-Videl Sephiha. La réalité sociale, les luttes politiques sont analysées par Mikhaël Elbaz, Doris Bensimon, Pierre Trigano, Mordecaï Soussan, Shalom Cohen, et Shlomo alka.
Certains fondateurs des Panthères Noires – Charlie Bitton, Saadia Marciano, Cohavi Schemech – font état des raisons de leur révolte. Le vétéran de la cause séfarade M. Elie Eliachar, président du Comité pour la Paix Israël-Palestine, esquisse une solution au problème qui se pose. C’est une personnalité séfarade de premier plan, l’infatigable défenseur du dialogue judéo-arabe M. André Chouraqui, qui clôt un dossier unique en son genre”
(M.S. : Le Monde)
TRIGANO Shmuel. ” Economie générale du rôle Sépharade. Analyse stratégique “. In.: Le Second Israël : la Question Sépharade Paris, Les Temps Modernes. Directeur : Jean-Paul Sartre, 34°Année, N°3394 Bis, Mai 1979, pp. 349-364.- Science Religieuse – Philosophie – Histoire – Ethnologie – Sociologie – Groupes Ethniques.
L’auteur qui s’exprime ici (en même temps que d’autres) “se sent à l’aise pour dénoncer un système de démocratie qui ne laisse aucune possibilité de participation aux représentants populaires des juifs orientaux aux élections nationales, en particulier, les listes de candidats sont arrêtées par les comités directeurs des partis, y compris ceux de gauche, complètement contrôlés par l’establishment ashkénaze “d’origine russo-polonaise en général” pages 351-352. Voilà qui contribue à éclairer la signification du vote sépharade en faveur du Likoud.
En fait, estime Shmuel Trigano, c’était là “seule alternative” laissée par le système, la seule possibilité d’émettre un “vote de protestation”. Cette carence structurelle, laissera l’auteur sans illusions : le système “ne semble pas pouvoir résoudre le problème sépharade (page 354) “. Recension par Micheline Paunet. In.: “Sépharades d’Israël face aux perspectives de paix”.
Le Monde Diplomatique de Septembre 1979
Haïm Zafrani a écrit plus de 30 Ouvrages et 150 articles sur le judaisme marocain qu’on retrouvera sur 29 pages dans l’ouvrage de recherche Bibliographique de DELOUYA Arrik Les Juifs du Maroc Bibliographie Générale résumés, annotations, recensions ; Paris : P. Geuthner, cop. 2001
Hommage à Haïm Zafrani. Présence Juive au Maghreb. Edité par Nicole S. Serfaty & Joseph Tedghi. Editions Bouchene. 113-115 Rue Daniele Casanova 93200 Saint-Denis Tél : 33 1 48 20 93 75 E-mail : edbouchene@wanadoo.com , Dépôt Légal Mars 2004, ISBN : 2-912946-70-0, 604 p, Imp Corlet, Imprimeur SA, 14110 Condé-sur-Noireau.
Présence Juive au Maghreb est un recueil constitué de 40 contributions offert à Haïm Zafrani par ses collègues, élèves et amis. Les textes réunis s’articulent autour du patrimoine culturel des juifs d’Afrique du Nord en général, et du Maroc, en particulier.
ZAFRANI Haïm. ” Notes sur des Textes Judéo-Berbères du Maroc : Haggadah de Pessah de Tenrhir, Texte en Berbère du Rituel de la Pâque Juive ” Paris, Communication faite et parue dans les Comptes-Rendus du Groupe Linguistique d’Etudes Chamito-Sémitique / G.L.E.C.S., Numéros 12-13, 1967-1969, pp. 95-100 – Science Religieuse – Ethnologie – Linguistique.
Egalemnt. In.: R.E.E.H., N° Hors-Série, 1997, pp. 44-48
ZAFRANI Haïm. Voir : Revue Européenne des Etudes Hébraïques / R.E.E.H. Institut Européen d’Etudes Hébraïques de l’Université de Paris VIII et Brit Ivrit Olamit. European Journal of Hebrew Studies.
Ce numéro Hors Série est publié avec le concours du CRJM Centre de Recherches sur les Juifs du Maroc. Il rend hommage au Professeur Haïm Zafrani à l’occasion de son 75° anniversaire en incluant un recueil représentatif de se articles et ouvrages. Titre : Haim Zafrani, recherches sur les Juifs du Maghreb. En Français et en Hébreu. Préface de André Caquot. De l’Institut de France et de l’Académie des Inscriptions et Belles – Lettres Bibliographie: « Activités Scientifiques Publications et Travaux de Haïm Zafrani » pp 13-34. Au total 217 Pages en deux langues sur l’œuvre de HaimZafrani. Paris, 1997 Dir de la Publication : Ephraïm Riveline. Institut Européen d’Etudes Hébraïques de l’Université de Paris VIII et Brit Ivrit Olamit. European Journal of Hebrew Studies. 15, Rue Catulienne 93200 Saint–Denis France Tél : 33 1 48 13 03 44.
PARIENTE Mickaël. “A l’Ombre des Murailles: Souvenirs d’enfance” : Broché: 200 pages – Editeur : Editions Stavit (25 octobre 2016) – Langue : Français – ISBN-10: 2911671813 – ISBN-13: 978-2911671814..
Mémoire d’une communauté disparue A l’Ombre des murailles illustre une mosaïque vivante de souvenirs qui relate toute une histoire familiale, dans le mellah (quartier juif) de Meknès au Maroc. Un quartier où les jnoun (esprits) terrorisaient la population et les diables (Anges de la Mort) ne faisaient aucune distinction entre enfants et parents, jeunes et vieux, bons et méchants, pauvres et riches, croyants et agnostiques… Les « souvenirs d’enfance » sont imprimés à jamais dans notre conscience. Ils reviennent dans cet ouvrage, comme dans des rêves, avec des images nettes, parfois floues et souvent bizarres. Le cadre et les personnages sont authentiques. L’époque se situe dans les années cinquante et soixante du siècle dernier. Le narratif s’inscrit dans une intention littéraire, l’enfant court après l’adulte, l’incitant à raconter le passé, sans complaisance et sans nostalgie. Le récit se tisse dans un univers de proverbes qui ont nourri la jeunesse du narrateur. Au-delà de l’histoire d’une famille et de ses secrets, ce livre perpétue la « mémoire collective » d’une communauté aujourd’hui dispersée aux quatre coins du monde.
KNAFO Régine. “Enfance à Mogador” : Biblieurope à Paris. – Date de parution : 12 Septembre 2016
Mogador vu par une petite fille. Livre de souvenirs, livre de famille, livre de nostalgie, mais livre optimiste qui intéressera particulièrement “les gens de mogador”.dispersée aux quatre coins du monde.
Marcus Elhadad, Haron ou le mellah de Meknès – Editions Tsel, 2019.
Ce livre ressuscite donc un lieu de mémoire que l’auteur, inspecteur d’académie honoraire, a voulu faire revivre pour nous, afin que ce site chargé d’histoire ne soit pas englouti par l’oubli. C’est donc un droit à la vie, à la poursuite de celle-ci que nous tenons entre nos mains. Il y a un verset du Cantique des Cantiques que l’on peut interpréter comme un sauvetage des disparus, une renaissance de ceux qui gisent dans la poussière : dovéve sifté yeshénim, qu’on traduit ainsi, de manière non littérale ; qui remue les lèvres des gisants. L’allusion est claire ; faire revivre, défendre ceux qui ne peuvent plus le faire eux-mêmes. Remuer leurs lèvres…