Ketouba
La ketouba est le contrat de mariage rédigé en araméen. Doté d’une valeur religieuse et juridique, ce document définit les obligations financières de l’époux en cas de décès ou de divorce. Il fixe aussi certaines des conditions de la vie conjugale.
Elle est rédigée à l’encre sur un papier ou parchemin. Le texte, calligraphié, généralement en écriture séphardie cursive, commence par des vœux de bonheur, (besimantov), des proverbes (qui a trouvé une épouse a trouvé le bonheur et a obtenu une faveur de l’Éternel), des psaumes, et souvent des piyoutim de mariage.
Le texte central indique le jour du mariage, généralement un mercredi, le lieu du mariage, le nom des mariés et leur généalogie patrilinéaire.
Suit la formule, prononcée lors de la cérémonie des sept bénédictions, qui fait de la fiancée l’épouse consacrée Kedat Moché Vélisraël (selon la Loi de Moïse et d’Israël).
Les obligations financières sont alors spécifiées, de même que les obligations réciproques entre les époux. La signature des témoins, du greffier et le sceau du tribunal rabbinique ou du rabbin complètent le document.
La décoration de la ketouba comprend des motifs floraux ou des oiseaux, des arches, des signes du zodiaque et des drapeaux, reflets de l’histoire et des pays où les Juifs marocains ont immigré.
La ketouba a aussi influencé des artistes d’origine marocaine qui ont créé des motifs originaux et modernes.
La ketouba peut être très dépouillée, sans aucun motif artistique.
Elle peut comprendre des dessins géométriques simples au sommet et sur les côtés.
Son ornementation peut être aussi plus élaborée et faire appel à plusieurs motifs, en particulier chez les artistes contemporains: des colonnes et des fleurs, des étoiles de David et des drapeaux, reflets de l’histoire et des pays où les Juifs marocains ont immigré, des scènes bibliques, une calligraphie élaborée accompagnée d’une armature géométrique.